Édito – Peut-on être trop empathique?
Édito
Êtes-vous de celles qui ont une certaine aisance à se mettre à la place des autres? De les écouter, de vous «connecter» à leurs ressentis et à leur niveau d’énergie? Si vous répondez oui à ces questions, c’est que vous êtes une personne empathique.
Et vous n’êtes pas la seule.
Qualité souvent attribuée au leadership féminin, l’empathie est certainement l’un des plus grands gains qu’ont faits les entreprises en ayant plus de gestionnaires de sexe féminin à leur tête.
Car aujourd’hui, l’empathie n’est pas qu’une force «agréable» à avoir, «c’est une compétence essentielle et immensément précieuse pour le futur du travail». C’est du moins ce que suggère la plus récente étude de Catalyst, un organisme dédié à l’amélioration de la situation professionnelle des femmes.
Les bénéfices de l’empathie sont si puissants que l’on note que les employé.e.s dont les hauts dirigeants sont très empathiques sont plus innovants (61%) et engagés (76%) au travail, que ceux et celles qui ont des leaders moins empathiques. Cette «super aptitude» améliore la productivité dans les entreprises de façon importante.
Si déjà, en 2012, Fast Company suggérait que l’empathie était «l’outil le plus puissant du leadership», il s’avère qu’elle est aujourd’hui la voie à suivre pour contrer l’épuisement généralisé — que ressentent un nombre considérable de femmes — et préserver ses employées en temps de crise. Magnifique, n’est-ce pas?
Oui, mais attention : l’empathie a un revers sournois. Du moins, quand une seule partie de la population active en fait preuve. Car si l’empathie fait figure de solution à plusieurs maux du monde, les femmes (les gestionnaires, plus particulièrement) s’épuisent lorsqu’elles sont les seules à la mettre en pratique.
Un fait troublant qui nous pousse à vous poser cette question : est-ce vraiment «votre» travail de toujours vous mettre à la place des autres?
Alors qu’une femme sur trois songe aujourd’hui à quitter le monde du travail, il est urgent que les gestionnaires de tous les niveaux comprennent mieux la réalité complexe des femmes et qu’ils reconnaissent leurs enjeux, même ceux qui dépassent le cadre professionnel.
Alors maintenant, pourquoi ne pas transférer cet édito à votre supérieur.e en lui faisant part d’un geste d’empathie dont il ou elle a fait preuve et que vous avez apprécié?
L’équipe de L’effet A
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