Tout commence quand on se libère du syndrome de l’imposteur

En 2021, Valérie Alepin, alors partenaire Finance chez CAE, débute le Défi 100 jours de L’effet A sans trop savoir dans quoi elle s’embarque; quatre ans et un Défi Leadership plus tard, elle dirige une équipe de 22 personnes et participe à des dossiers stratégiques majeurs au sein de son organisation. Cette ascension rapide, elle la doit autant à son travail acharné qu’à une transformation comportementale profonde renforcée par les deux programmes de L’effet A.
Quel est selon toi le plus grand bénéfice d’avoir participé au Défi 100 jours?
Il a constitué un tremplin tôt dans ma carrière. Il m’a permis de bâtir la confiance nécessaire pour assumer pleinement mon rôle et réaliser ma mission professionnelle. Avant, je faisais des choix qui ne me mettaient pas en danger, je jouais pour ne pas perdre plutôt que pour gagner, comme on dit dans les sports. Si tu dis toujours non à l’inconnu, tu vas rester dans ton petit carré de sable et tu ne te développeras pas à ton plein potentiel. Je ne pouvais pas me douter à quel point le programme allait me marquer…
À ce point-là?
Oui! Le déclic s’est effectué quand j’ai compris que se sentir illégitime n’est pas un signe de faiblesse en soi : ça le devient seulement si on ne le confronte pas… Dès qu’on s’est libérée du syndrome de l’imposteur, c’est là que tout est possible…
Est-ce que ton organisation a aussi bénéficié de cette prise de conscience?
À l’époque, j’avais décrit mon défi ainsi : « Dans cent jours, je veux avoir des objectifs clairs et un plan professionnel. Je veux être capable non seulement de les communiquer, mais aussi d’identifier les étapes pour les atteindre. Je veux y parvenir sans le syndrome de l’imposteur et m’y plonger avec motivation et détermination. » Aujourd’hui, ces phrases me font sourire, c’est comme si une Valérie 1.0 les avait écrites! Même si ça ne fait que quatre ans, je ne suis plus la même personne, j’ai atteint ces objectifs – et plus encore. Ce qui m’impressionne, ce n’est pas tant le chemin parcouru, mais mon changement de posture. Dorénavant, je ne m’impose plus de limites. Peu importe l’obstacle qui est devant moi, je me dis que je suis capable de le surmonter, seule ou avec mon équipe.
Tout ça pour dire qu’il est là, l’avantage pour mon organisation : plus il y a de gens qui peuvent faire tomber ces murs-là, ces limites qu’on se crée par seule crainte parfois, plus on est forts. Il n’y a rien à notre épreuve.
« Grâce à sa force d’introspection et à son désir d’influencer positivement ses équipes, Valérie a un parcours exemplaire au sein de CAE. Elle est représentative des impacts qu’ont les parcours de L’effet A sur nos talents féminins. » — Ray Kazan, vice-président RH et Gestion des talents, CAE
L’automne dernier, tu as complété le Défi Leadership de L’effet A et…
… Deux mois plus tard, j’étais promue chef de service principale! Fou, hein? Est-ce que c’était un hasard? Je ne pense pas. Mon gestionnaire de l’époque, Sébastien Urbain, croyait beaucoup en moi et m’a grandement supportée et encouragée. Je crois qu’il y avait une vision à long terme pour moi chez CAE, et que ce programme faisait partie d’un plan pour me préparer à occuper ce nouveau poste. Bien sûr, c’est aussi une question de timing et mes employeurs savent que je veux grandir dans l’organisation. C’est toute une chance d’évoluer dans un environnement qui nous pousse à nous surpasser, et qui nous donne les moyens de le faire.
Tu as utilisé un mot fort plus tôt : ta « mission ». Peux-tu nous dire ce qu’elle est?
Je veux avoir un impact, sur mes collègues autant que sur mon organisation. Si tu inspires les membres de ton équipe à se dépasser, si tu les aides à croire en eux, à se retrousser les manches quand ça va moins bien, tu crées une culture qui performe. Dans cet environnement positif, le fun et engagé, je veux faire en sorte que les gens autour de moi aient envie d’en donner plus.
Si tu pouvais parler à une jeune femme en début de carrière qui voudrait connaître le même parcours que toi, que lui dirais-tu?
Je lui dirais ceci : l’adversité, c’est ton chemin vers la réussite. Même si c’est difficile de penser ainsi quand des difficultés surgissent dans notre carrière, ce qui semble insurmontable aujourd’hui va te forger pour demain. Tu vas faire des erreurs. Tu vas douter. Mais fonce. Ne t’impose pas de barrières. Je me rappelle qu’un jour, j’avais dit à mon père en revenant de l’école : « Les maths, ce n’est pas pour moi, je n’aime pas ça. » Il m’avait répondu : « Ça, c’est une pensée que tu as créée dans ta tête, elle n’existe pas pour vrai. N’enferme pas ton esprit dans une prison que tu t’es toi-même construite. » Cette dernière phrase, je me la répète souvent!