5 questions pour surmonter la peur de prendre des risques

5 questions pour surmonter la peur de prendre des risques

Il n’y a pas de façons sécuritaires de grandir. Pour évoluer professionnellement, vous devrez nécessairement prendre des risques. Cela vous effraie ? Vous n’êtes pas la seule.

Devant une opportunité, une envie de changement ou un nouveau défi, plusieurs femmes se demandent si le risque en vaut réellement la chandelle. Après tout, comment savoir s’il vous permettra d’atteindre vos objectifs ou même, si vous serez capable de l’assumer ? Ces doutes et questionnements, que nous abordons dès le début du Défi 100 jours, nous les connaissons bien. Nous en sommes devenus, pour ainsi dire, des experts ! Pour vous aider à les surmonter, voici quelques pistes de réflexion.

5 questions pour surmonter la peur et prendre des risques
1. Quels sont mes objectifs ?

Les gens qui connaissent le succès ne se lancent pas dans de nouveaux projets avec un plan vague. Ils prennent des risques, oui, mais pas sans avoir déterminé clairement leurs objectifs. Vous avez identifié les vôtres ? Posez-vous la question suivante : est-ce que ce risque que je m’apprête à prendre me permettra d’atteindre mes buts ? Si la réponse est oui, alors adoptez la meilleure attitude qui soit, celle de l’optimiste réaliste.

« L’optimiste réaliste, explique la psychologue du travail et coach en affaires Pierrette Desrosiers, sait qu’elle sera capable de faire face au défi si elle est stratégique, si elle cherche les bonnes ressources et prévoit certains obstacles. Bref, elle n’est pas trop pessimiste pour rester dans le statu quo ni trop aveuglée par son enthousiasme. »

En d’autres mots, confirmez vos objectifs, faites-vous un plan, soyez lucide et gardez la tête froide !

2. Suis-je en mesure d’accepter le regard des autres et de les rallier à ma cause ?

Prendre des risques ou des décisions inédites attise souvent les commérages. La plupart des gens autour de vous auront une opinion. Parfois positive, parfois… moins. Tentez de ne pas trop vous laisser perturber : tout le monde n’a pas la même capacité d’adaptation, les mêmes buts et le même parcours.

Quoi faire ? Entourez-vous avec intelligence en vous souvenant que le soutien des autres réduit le doute. Dès le départ, décelez vos détracteurs potentiels et allez vers les personnes qui vous appuient dans vos démarches : des collègues ou partenaires, un coach ou un mentor, un parent. « Recherchez les gens qui sauront vous questionner avec bienveillance au sujet de vos motivations et objectifs, et qui vous aideront à cheminer », dit Mme Desrosiers. Bien entourée, vous ne pourrez que mieux progresser !

3. Serai-je capable de tout concilier ?

« Les femmes ont tendance à ajouter des tâches ou des défis à leur vie sans jamais rien y enlever. Elles se prennent pour des femmes pieuvres ! Ce n’est pas réaliste. Pour éviter l’épuisement ou l’échec, elles doivent apprendre à déléguer », dit Mme Desrosiers.

Les plus grands leaders le savent : il est impossible de tout faire seul. Considéré comme un dieu de la gestion, le fondateur de Panasonic, Konosuke Matsushita, a déjà dit : « Mon travail est constitué de grandes et de petites choses. Les tâches intermédiaires peuvent être déléguées. » Inspirez-vous de ces sages paroles. Vous vous sentirez plus forte et en contrôle.

Et si vos inquiétudes sont plutôt d’ordre personnel, souvenez-vous qu’un nouveau défi est souvent synonyme de nouvelles habitudes de vie. Cela veut peut-être dire qu’il est temps de déléguer l’entretien ménager à un professionnel, par exemple.

4. Suis-je réellement capable ?

Vous doutez de vos compétences ? Des recherches indiquent que bien géré, le doute peut aider à augmenter le niveau de confiance en soi. Mme Desrosiers abonde dans le même sens. « Douter n’est pas malsain. Au contraire ! Les super performants voient souvent le doute comme une source de carburant. Ils s’en servent pour mieux se préparer, évaluer leurs points faibles et trouver l’aide qu’il faut pour réussir. » Le doute devient nocif lorsqu’il est lié à un désir de perfection, qu’il vous paralyse ou vous fait sentir sous-qualifiée. »

Ne laissez pas vos remises en question gérer vos émotions ni vos décisions. Questionnez-les ! Sont-elles réalistes ou amplifiées par votre insécurité ? Décortiquer vos craintes vous permettra de vous concentrer sur vos acquis et vos objectifs. Et surtout, inspirez-vous de Vincent Van Gogh : « Si vous entendez une voix à l’intérieur vous dire : “Tu ne peux pas peindre”, par tous les moyens, peignez ! Et cette voix s’éteindra. »

5. Et si le pire arrivait ?

Soyez imaginative et visualisez le scénario catastrophe. Par exemple : vos connaissances ne sont pas tout à fait à point pour arriver au bout d’un mandat ou encore, en acceptant une promotion, vous réalisez être malheureuse dans vos nouvelles fonctions. Trouvez ensuite de vraies solutions aux revers que vous avez imaginés. Faire appel à une personne qualifiée pour vous aider ou demander à être réaffectée dans un autre poste : est-ce si dramatique ?

Dans son livre Thinking, Fast and Slow, Daniel Kahneman affirme que lors de l’évaluation de risques, les pertes potentielles ont tendance à prendre plus de place que les gains potentiels. Vous pourriez être plus encline à vous concentrer sur ce qui pourrait mal tourner, alors que souvent, la prise de risques débouche sur la richesse, ouvre de nouvelles portes et fait grandir !

N’oubliez donc pas l’adage : qui ne risque rien n’a rien.

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auteure marie-claude marsolais

Marie-Claude Marsolais

Autrice

Créatrice de contenu spécialisée en web, Marie-Claude roule sa bosse dans le monde des médias depuis 2005. Au fil des ans, elle a collaboré avec plusieurs publications québécoises dont ELLE Québec, Coup de pouce et magazine VÉRO.