Édito – Êtes-vous prête pour la négociation la plus difficile de votre vie?
Chaque jour, vous vous engagez dans des centaines de négociations. Vous fixez des délais. Vous demandez des faveurs à des collègues. Vous réglez des conflits autour de la table à l’heure du souper. Votre cerveau s’emploie continuellement à évaluer les situations, à trouver les meilleures solutions, puis à marchander les conditions. Bien qu’elle puisse ressembler à une corvée, la négociation est nécessaire et exige du courage, de la constance et l’acceptation du fait que vous ne serez pas toujours appréciée.
C’est particulièrement vrai lorsque vous négociez avec vous-même. Ce qui la rend si difficile, cette négociation, c’est que vous connaissez vos déclencheurs et que vous avez de nombreux angles morts. Résultat : vous aurez du mal à traiter avec vous-même. Ajoutez à cela le conditionnement social qui vous pousse à faire passer les besoins des autres avant les vôtres et le besoin d’être «gentille», et vos chances d’obtenir un traitement équitable sont encore plus faibles.
Pourtant, comme nous le rappelle Erica Ariel Fox, chargée de cours à la faculté de droit de Harvard et autrice de Winning From Within, «les négociations les plus importantes que nous menons – celles qui déterminent la qualité de notre vie et la portée de nos actions – sont celles que nous menons avec nous-mêmes.» Comment pouvez-vous faire en sorte que vos négociations internes soient moins biaisées et aboutissent à des solutions qui correspondent mieux à vos désirs? Et surtout, comment pouvez-vous vous libérer de la culpabilité qui surgit inévitablement lorsque vous faites passer vos besoins en premier?
La sagesse pragmatique suggère que vous devez adopter les mêmes tactiques que celles que vous employez avec vos collègues de travail.
Prenons un exemple familier qui vous est peut-être déjà arrivé. Vous avez entendu parler d’un poste à pourvoir dans un autre service. Ce poste offre un salaire supérieur et représente le défi dont vous avez besoin pour passer à un autre niveau, mais il faudra «abandonner» votre équipe actuelle au beau milieu d’un grand projet. Vous hésitez à faire le saut. Vous savez que vous devez dire oui, mais la culpabilité et le risque d’échec font monter votre tension artérielle en flèche.
Que diriez-vous à votre meilleure amie dans une telle situation? «Dis oui et tu verras le reste plus tard! Suis une formation en ligne pour rafraîchir tes compétences. N’hésite pas à demander des conseils dans le besoin. Tu es plus compétente que tu ne le crois!»
Sérieusement, prenez le temps d’y réfléchir. Pour quelle raison aspirez-vous à un plus grand défi en premier lieu? C’est parce que quelque part, au fond de vous, vous savez que vous avez déjà l’instinct et les connaissances nécessaires pour franchir le pas.
Négocier avec soi-même (comme négocier avec les autres) demande de la pratique. Vous deviendrez meilleure avec le temps. Surtout, souvenez-vous que vous êtes la mieux placée pour définir vos besoins et défendre vos intérêts. Acceptez cette vérité et tenez-en compte dans vos négociations internes ; vous parviendrez à débloquer l’abondance que vous recherchez sur les plans personnel et professionnel. Après tout, si vous ne croyez pas en ce que vous voulez et que vous ne négociez pas pour l’obtenir, qui le fera?
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