Les trois clés d’une communication efficace
Platon disait que « l’homme qui a des idées et qui ne sait pas les communiquer n’est pas plus avancé que celui qui n’en a pas ». L’adage est encore plus vrai en contexte de crise et de télétravail. Trois leaders de L’effet A – Brigitte Simard, Nathalia Del Moral et Pauline D’Amboise – nous partagent leurs meilleurs conseils pour aiguiser sa capacité à communiquer et à susciter l’engagement de son audience.
L’intention comme point de départ
Les trois femmes sont catégoriques : il faut circonscrire le discours autour d’un seul et unique objectif pour maximiser l’efficacité d’un exposé ou d’une conversation. Et pour viser juste, cerner l’intention est essentiel.
«À mon avis, la première question à se poser est : qu’est-ce que je veux que les gens retiennent? soutient Brigitte Simard, présidente de Intel2Talent. À partir de là, on peut déterminer un message pertinent et spécifique à notre objectif. »
Quel est le secret pour créer un impact sur notre auditoire? « La concision » répond Pauline D’Amboise, leader de L’effet A et vice-présidente gouvernance et développement durable chez Desjardins.
« Nos cerveaux ne retiennent que l’énumération de cinq éléments. Personnellement, je limite toujours mon message entre trois et cinq messages clés. Je veux m’assurer que mon public se souvienne de ce que je lui ai raconté », affirme celle qui a piloté plusieurs grands projets de transformation chez Desjardins.
L’empathie et la curiosité envers l’autre
Un deuxième aspect important est la capacité d’adapter son discours à la réalité et aux priorités de ses interlocuteurs. La clé? Être capable de se glisser dans la tête et le cœur de notre audience.
« J’essaie toujours de transformer mon discours pour que ce soit concret pour mon auditoire, affirme Nathalia Del Moral, directrice de la marque Yves Rocher en Amérique du Nord. Pour ce faire, je prends le temps de connaître les enjeux qu’ils rencontrent et d’utiliser leur vocabulaire. »
Cette adaptation n’a pas comme objectif de calquer le comportement de l’autre, mais bien de connecter avec sa réalité ; cela requiert un forte capacité d’écoute. Pauline D’Amboise précise : « Dès les premières minutes d’une conférence, j’essaie de créer un lien de proximité et d’accessibilité avec mes collègues. En plus d’adapter mon discours au contexte et aux personnes présentes, je le ponctue d’anecdotes personnelles pour rendre le tout plus dynamique et plus chaleureux. »
Déjouer le déficit d’attention
Notre cerveau n’a jamais été autant sollicité. Nos journées sont bombardées d’événements, d’alertes et de stimulis divers, causant une dégradation de notre capacité à se concentrer et à être présent. Il peut donc parfois être difficile de capter et de conserver l’attention de nos collègues.
Pour Nathalia Del Moral, il est crucial de savoir renouveler la présentation de ses idées. « Je répète souvent le message que je souhaite passer de différentes façons. Je m’assure de me faire comprendre, sans ennuyer mon interlocuteur. »
Pauline D’Amboise ajoute : « Susciter l’attention, ça commence d’abord et avant tout par notre attitude, il faut prendre le temps d’obtenir un contact visuel avant d’amorcer sa présentation, et éviter de faire mille et une choses tout en essayant de maintenir une conversation. » Autrement dit, une personne qui communique bien est une personne qui possède une qualité de présence; cette fameuse disposition qui permet d’être pleinement engagé dans l’action que nous posons.
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