12 femmes ambitieuses qui ont marqué 2018
Qu’elles soient politiciennes, scientifiques, réalisatrices, pâtissières ou étudiantes, les femmes de cette liste se sont démarquées en 2018 par leur passion sans limites, leur détermination fulgurante et surtout, leur ambition.
Donna Strickland
Professeure adjointe (depuis promue professeure à part entière !) de l’Université de Waterloo, la Canadienne Donna Strickland est la première femme en 55 ans à recevoir un prix Nobel de physique. Seulement 2 femmes l’ont obtenu dans l’histoire : Marie Curie, en 1903, et Maria Goeppert-Mayer, en 1963. Strickland partage les honneurs avec le Français Gérard Mourou, de l’École Polytechnique, et l’Américain Arthur Ashkin, des Laboratoires Bell, également récipiendaires du prix.
Chrystia Freeland
D’abord ministre du Commerce international, Chrystia Freeland est nommée ministre des Affaires étrangères en janvier 2017. Journaliste et auteure brillante et estimée, elle négocie dans des circonstances très tumultueuses l’Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC), qui vient remplacer l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Elle sait garder la tête froide et l’esprit vif, et devant une incroyable pression, elle s’est avérée une fine négociatrice.
Sadya Touré
Née en 1997 à Tombouctou, Sadya Touré est blogueuse, journaliste et écrivaine. Son premier roman Être une femme ambitieuse au Mali a été publié en 2018 et offre un modèle de femme positif et affranchi. L’auteure s’est donné pour mission de lutter contre l’excision et les violences faites aux femmes. Militante pour l’éducation et l’égalité des chances, son roman aborde un sujet tabou de la société malienne par le biais de son ambitieuse héroïne.
Alexandria Ocasio-Cortez
Véritable vedette sur les médias sociaux (près de 3 millions d’abonnés combinés sur Facebook, Instagram et Twitter), Alexandria Ocasio-Cortez est devenue la plus jeune représentante jamais élue au Congrès américain. Sociale-démocrate ayant œuvré auprès de Bernie Sanders lors de la campagne présidentielle de 2016, elle est maintenant, depuis sa victoire du 6 novembre dernier, représentante du 14e district de New York à la Chambre des représentants.
Gina Parvaneh Cody
« Je ne l’ai pas fait pour voir mon nom. Je l’ai fait pour que les jeunes filles voient le nom d’une femme au-dessus de la porte de l’école de génie », a expliqué Gina Parvaneh Cody à La Presse. Une première au Canada : l’Université Concordia a donné le nom d’une femme à une école de génie. En 1989, Gina Parvaneh Cody était la première femme à obtenir un doctorat de génie de Concordia. Près de 30 ans plus tard, Mme Cody faisait un don de 15 millions de dollars à l’établissement.
Alanis Obomsawin
Réalisatrice d’origine abénaquise ayant grandi à Odanak, Alanis Obomsawin a réalisé en 2018 son 51e film en 51 années de travail à l’ONF. Elle est également montée sur les planches, ce qu’elle n’avait pas fait en près de 30 ans et a ressorti son album des années 1980, Bush Lady. Obomsawin est l’une des voix autochtones les plus importantes au monde. D’ailleurs, une murale à l’effigie de la créatrice de 86 ans a été dévoilée à Montréal en novembre dernier.
Marie-Pier et Sophie Vermette-Lacroix
Dans son rapport publié en 2018 à la suite du décès d’un bambin à Saint-Jérôme en 2016 — oublié par son père dans la voiture —, la coroner Denyse Langelier cite le travail de deux élèves montréalaises de 16 ans, Marie-Pier et Sophie Vermette-Lacroix. Les jumelles se sont illustrées à la finale canadienne d’Expo-sciences en mai 2017 avec leur invention « Attention bébé à bord », un dispositif visant à alerter le conducteur lorsqu’il oublie un enfant dans son siège.
Amanda Simard
Quelques mois à peine après sa première élection comme députée de la circonscription provinciale de Glengarry—Prescott—Russell, en Ontario, Amanda Simard a claqué la porte du parti progressiste-conservateur mené par Doug Ford. Un geste courageux posé après que le Premier Ministre ait annoncé des coupes importantes dans la représentativité des Franco-Ontariens, notamment l’abolition du commissaire aux services en français de l’Ontario. Depuis, Mme Simard siège comme indépendante.
Christelle Brua
La détermination de Christelle Brua la précède : pour se faire engager au restaurant parisien Le pré Catelan en 2013, elle téléphone au chef Frédéric Anton jusqu’à 50 fois par jour. Dans son équipe depuis quinze ans, la pâtissière originaire de la Moselle a remporté en 2009 le titre de meilleure pâtissière en France. En 2018, c’est la consécration : elle est élue meilleure pâtissière du monde par « Les grandes tables du monde », une première pour une femme.
Nadine Renaud-Tinker
Entrée à la RBC Banque Royale comme conseillère au service à la clientèle, Nadine Renaud-Tinker a monté les échelons un à un avant d’être nommée en début d’année à la présidence de la RBC, direction du Québec. Défi de taille pour celle qui occupait jusqu’alors la vice-présidence, mais surtout une nomination importante là où il y a peu de femmes, notamment de jeunes femmes — Renaud-Tinker a 42 ans —, et peu de francophones dans ce type de fonction.
À titre posthume
Viola Desmond
Née en 1914 en Nouvelle-Écosse et décédée en 1965, Viola Desmond était une esthéticienne et une femme d’affaires. En novembre 1946, elle refuse de quitter la section réservée aux Blancs dans un cinéma néo-écossais, ce qui lui vaut de passer la nuit en prison avant de se faire accuser de fraude. Première Canadienne et première femme noire à figurer sur un billet canadien, elle a mené un combat important pour les jeunes femmes noires en Nouvelle-Écosse.
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