Mari McClure : Sauter vers l’inconnu

Mari McClure : Sauter vers l’inconnu

En lisant les récits d’enfance de Mari McClure, on constate que de nombreux aspects de son style de leadership y étaient déjà perceptibles. Dès son plus jeune âge, la présidente-directrice générale de Green Mountain Power a fait preuve de modestie et de détermination, soutenant toujours les autres et contribuant activement à la réussite de son équipe.

Lorsque L’effet A l’a interrogé au sujet des expériences qui avaient contribué à nourrir cet état d’esprit, la PDG a relevé trois moments clés qui ont permis d’élargir ses horizons et de mieux prendre conscience d’elle-même.

Jouer au basket-ball

Mari McClure a commencé à jouer au basket-ball à l’âge de trois ans et a continué à jouer au collège et à l’université. Avant de commencer ses études de droit à l’université de Buffalo, elle a même été entraîneuse adjointe. Si nous connaissons tous les analogies sportives habituelles lorsqu’il s’agit de parler d’affaires, Mari McClure a toutefois retenu une leçon unique de ces années passées sur le terrain.

«Lorsque vous êtes membre d’une équipe, que ce soit au sein d’une organisation ou d’un sport, il est très important que vous soyez conscient de votre individualité au sein de celle-ci», déclare-t-elle.

De la même manière que les joueurs de basket-ball apprennent des techniques spécifiques pour contribuer au succès de leur équipe, les leaders doivent continuer à se former pour répondre aux besoins changeants de leur équipe, de leur organisation et de leur secteur d’activité.

En tant que dirigeante à la tête de l’une des entreprises les plus innovantes d’Amérique du Nord, Mari McClure sait ce qu’implique son rôle de «coach». En effet, elle met les gens en position de succès, puis se libère de leur chemin. Elle explique : «[Les entraîneurs] définissent les stratégies et motivent leur équipe, mais ils ne sont pas sur le terrain. Les équipes les plus performantes sont celles où, sur le terrain, il y a des représentants de l’entraîneur».

 

Accepter une première chance au Vermont

Mari McClure envisageait au départ de devenir directrice sportive, mais lorsque la réalité des prêts étudiants l’a rattrapée, elle s’est convaincue que le droit lui serait peut-être bénéfique, au moins durant quelques années. Elle a commencé par travailler pour Downs Rachlin Martin au Vermont. Une décision pour le moins audacieuse, puisqu’elle ne connaissait personne dans cette région. Mais son expérience l’a confortée dans l’idée que si l’on fait pleinement confiance au destin, il nous mène toujours exactement là où nous devons aller.

Ne parlez pas de confiance, cependant! Celle qui a souffert du syndrome de l’imposteur dans sa jeunesse, déclare ne pas connaître le sens du mot «confiance», mais elle sait ce que signifie le mot «bravoure». La décision du Vermont a été une épreuve de taille pour Mari McClure, qui est convaincue qu’il ne faut pas s’attacher exclusivement au dénouement et qu’il faut agir sans se laisser influencer par l’inconnu. «Il ne s’agit pas d’être prêt, mais d’être brave», affirme-t-elle. «Il s’agit d’apprendre à faire confiance à son avenir pour faire face aux difficultés».

Et cela vient d’une personne qui, de son propre aveu, a tendance à être négative ! Comment a-t-elle surmonté ses blocages pour affronter un autre défi de sa vie ? «Un psychologue sportif m’a dit un jour qu’on ne pouvait pas contrôler ses pensées, mais qu’il fallait plutôt être intentionnel», explique Mme McClure. «Laissez-vous emporter par les pensées négatives, puis ajoutez-y volontairement une pensée positive. Soyez vous-même, mais ajoutez un visuel de vous réussissant».

Green Mountain Power, un nouveau saut vers l’inconnu

Avant de devenir PDG et présidente de Green Mountain Power, Mari McClure a travaillé dans presque tous les départements de l’organisation, du service juridique au service des ressources humaines. Lorsque le poste de direction s’est libéré, Mari McClure a d’abord hésité – elle ne se sentait pas à l’aise dans le rôle de “coach en chef». Mais comme on lui avait toujours appris à saisir les opportunités qui se présentaient à elle, elle a accepté.

Une fois de plus, le destin lui a permis de se trouver exactement là où elle était censée être.

Lorsqu’on lui demande de décrire le style de gestion de Mme McClure, un collègue répond : «Elle travaille à faire émerger ce qu’il y a de mieux dans son équipe de direction. Elle les laisse faire ce qu’ils ont à faire et travailler pour atteindre leurs objectifs. Elle ne cherche pas à faire de la microgestion. C’est une excellente communicatrice. Elle ne cherche pas à dominer. Elle vous dit quels sont les objectifs, quel est le plan, et ensuite les collaborateurs se mettent en action pour les réaliser».

Elle reste humble, malgré les éloges qu’elle et Green Mountain Power ont reçus depuis qu’elle est à la tête de l’entreprise. En tant que PDG, elle continue à concevoir des stratégies et à amener les employés à s’y engager. Elle demande même un arrêt temporaire lorsque la situation nécessite une nouvelle direction. Les fans et les joueurs ont été remplacés par des clients et des communautés, et les trophées de championnat ont été remplacés par des solutions innovantes. Il n’y a pas de terrain, mais l’approche et les résultats restent les mêmes.

En guise de conclusion, Mari McClure ajoute : «Je me compare toujours à moi-même. Il faut veiller à s’améliorer chaque jour et cela permettra à toute l’équipe de progresser».

 

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Author profile

Adriana Palanca

Autrice

Avec plus de 20 ans en rédaction, Adriana est une autrice basée à Montréal. Ses multiples rôles incluent rédactrice-conceptrice, directrice créative, professeure de création littéraire, coach d'écriture, réalisatrice-animatrice de podcast et blogueuse. Elle travaille présentement sur un recueil de nouvelles, sur un mémoire sur son expérience d'Italo-Canadienne, et sur des poèmes divers qui prendront, un jour, une forme complète.