Le job de rêve existe-t-il vraiment?

Le job de rêve existe-t-il vraiment?

 

Ambitieuses, on souhaite toutes se réaliser et s’épanouir professionnellement. Mais entre nos passions, nos talents et aspirations, quelle voie faut-il suivre pour parvenir au fameux job de rêve? Et puis, ce job de rêve, existe-t-il vraiment?

Dans un monde idéal, chaque personne se lèverait le matin avec le sentiment d’être au bon endroit, d’être utile et appréciée, tout en s’épanouissant dans ses fonctions. «Or, la réalité est un peu plus complexe que cela», soutient Cloé Caron, présidente fondatrice d’o2 Coaching et coach pour le Ambition Challenge, que nous avons questionnée à ce sujet.

Un job de rêve… c’est quoi exactement?

Pour plusieurs, le job de rêve est celui qui leur fait dire : «je suis sur mon X». Pour d’autres, le job de rêve apportera le bonheur, l’argent, la conciliation travail-vie personnelle, la réalisation de soi, le succès, la reconnaissance, alouette!

Puisque chaque personne a sa propre définition du job de rêve, il importe de définir avec clarté ce qu’il représente pour nous, avant de tenter de le dénicher. De façon générale, les experts en recrutement indiquent que l’emploi idéal est un savant dosage entre nos compétences, nos passions et intérêts personnels, et les valeurs qui nous tiennent à cœur.

C’est pourquoi Cloé Caron propose d’entrée de jeu de faire un bilan complet de nos objectifs, intérêts, talents et angles morts. «Si on veut avoir une vie et une carrière épanouissantes, il faut savoir qui on est (d’où on part) et ce qu’on veut (où on veut aller)», soutient-elle. Se prêter à un exercice d’introspection nous permettra de mieux nous connaître, mais aussi de créer l’espace mental nécessaire pour réfléchir à notre carrière avec une meilleure perspective. «Un must!», renchérit la coach.

À la quête du job de rêve : on y perd plus qu’on y gagne?

L’un des dangers avec l’expression «job de rêve» est qu’elle est utilisée au singulier… Dans un contexte où une carrière est composée d’une succession d’emplois, de postes et de fonctions, il est beaucoup plus stratégique de parler de jobs de rêve au pluriel. Alors, comment conjuguer la recherche de ces «jobs de rêve» avec l’ambition d’avoir un parcours professionnel épanouissant?

Dans son livre Atomic Habits, qui figure sur la liste des meilleurs vendeurs du New York Times, le conférencier en développement personnel James Clear propose d’injecter dans notre quête une bonne dose de perspective et de flexibilité : «Il est peu probable que votre chemin corresponde exactement au voyage que vous aviez en tête lorsque vous vous êtes mis en route. Cela ne fait aucun sens de limiter votre satisfaction à un seul scénario, alors qu’il existe de nombreuses voies menant vers le succès.»

En ce sens, les jobs de rêve devraient être considérés comme des objectifs à plus court terme, qui nous permettent de planifier, voire de réorienter ponctuellement la progression souhaitée au fil de notre carrière. C’est le développement et l’acquisition de compétences qui concrétiseront ce progrès à plus long terme, tout au long de notre cheminement professionnel. En d’autres mots, il suggère de se concentrer sur le parcours et pas seulement sur l’arrivée, en imaginant qui l’on veut être, pas uniquement ce que l’on veut faire. Dans cette perspective, les jobs de rêve sont autant de moyens d’apprendre et de parvenir à nos fins.

«Si on souhaite terminer sa carrière à un poste de haute direction, par exemple, on doit se demander : “Qu’est-ce que j’ai besoin d’améliorer pour devenir la meilleure leader possible? De quoi mon chemin doit-il être composé?” Selon le contexte, il pourrait s’agir de miser sur différents emplois qui nous donneront l’opportunité de développer ou d’acquérir certaines compétences spécifiques tout au long de notre carrière, et nous permettront de réaliser nos ambitions», soutient Cloé Caron.

Le point sur sa situation actuelle

Si on a l’impression que notre emploi correspond plus ou moins à l’idée que l’on se fait du job de rêve, il convient de se poser cette question : «Quelles actions puis-je entreprendre pour qu’il y corresponde davantage?»

«Il faut garder en tête qu’il est souvent possible de discuter avec son patron pour faire évoluer son poste ou ses fonctions», rappelle Mme Caron, en insistant sur l’importance d’être proactive dans les opportunités à saisir à l’intérieur même de son rôle. «Le job de rêve est évolutif! Il nous laisse toujours de l’espace pour nous développer et innover, car cela renforce notre sentiment de contribution et d’appartenance. Et même si on est parfaitement heureuse dans notre travail, il pourrait, à un certain moment, devenir nécessaire de le quitter pour continuer à progresser… et à nous rapprocher de nos ambitions!», précise-t-elle.

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