Cinq étapes pour un bilan personnalisé

Cinq étapes pour un bilan personnalisé

L’impact de nos actions sur les résultats financiers, l’optimisation des processus ou les taux de satisfaction de la clientèle est mesuré minutieusement à plusieurs moments dans l’année. C’est normal, il en va de notre capacité à contribuer au succès de l’entreprise. Mais pour avoir un portrait global de notre année au travail, il faut aller au-delà des chiffres, prendre un moment d’arrêt pour prendre acte des derniers mois, et se fixer des objectifs de développement pour l’avenir. En deux mots comme en mille, il importe de faire un bilan personnalisé.

Dans sa pratique de coaching auprès de dirigeants d’entreprise et de leurs équipes, Helen Antoniou, qui est également coach du Défi Leadership, remarque toute l’importance du bilan dans la posture d’un leader. Pour elle, un bon bilan observe le passé d’un œil critique, mais sans jugement, dans l’objectif de planifier l’avenir : «Ça nous aide à définir les priorités de l’année qui suit, à identifier nos succès, à mettre en évidence les écueils qu’on veut éviter, et à nous ramener à la base, à nos valeurs. En bref, le bilan nous permet de passer à l’action de façon consciente plutôt que de “subir” les événements.» Et bonne nouvelle : il n’est jamais trop tôt pour commencer! Elle suggère de procéder en cinq étapes pour réaliser un bilan personnel, question de repartir sur de bonnes bases après une pause bien méritée. Voici ses conseils.

1. D’abord, célébrer ses trois principales réussites

Dans un espace confortable, à un moment prévu d’avance à l’agenda, on fait la liste de nos trois principales réussites de l’année. Pour ce faire, on se demande «de quoi suis-je le plus fière, cette année, et pourquoi?». Un point de départ qui nous met dans de bonnes dispositions. En effet, selon Helen, «il faut approcher le bilan de fin d’année avec bienveillance et indulgence». Il n’est donc pas étonnant qu’on commence par la liste de ses succès!

Pour toutes les étapes du bilan, il est important de colliger ses réponses à l’écrit, dans un journal de bord, par exemple, ou dans un fichier électronique. Cela permet d’y revenir en temps voulu. Mais une chose à la fois!

2. Prendre conscience de trois grands apprentissages

Même si on fait tous les efforts possibles et imaginables, il arrive que les choses ne tournent pas exactement comme prévu. Le bilan de fin d’année est le moment idéal pour revenir sur ces échecs ou ces moments moins glorieux pour en tirer quelques apprentissages. Pour ce faire, Helen propose trois questions par apprentissage : «Qu’est-il arrivé? Qu’est-ce que j’ai appris? Qu’est-ce que je ferais différemment si la situation se reproduisait?»

Cette étape permet de retirer le meilleur de ces moments d’apprentissage douloureux, mais si enrichissants.

3. Définir ses priorités

«Dans ma pratique, indique Helen, je vois plusieurs femmes qui jonglent avec plusieurs responsabilités. Chaque nouvelle occasion, elles en prennent toujours plus, plus, plus.» Or, pour pouvoir planifier stratégiquement ce que l’on veut pour l’avenir, on ne peut pas simplement ajouter des objectifs à sa liste. Il faut aussi en retirer. «C’est pourquoi je propose l’exercice stop, start, continue, ou ce que l’on veut arrêter, commencer et renforcer», précise Helen.

– À arrêter : qu’est-ce que je veux cesser de faire?
(Exemple : ne plus consulter mes courriels le soir ou éviter de me sur-préparer avant une rencontre.)
– À commencer : qu’est-ce que je veux commencer à faire?
(Exemple : déléguer certaines tâches ou choisir une intention claire avant chaque réunion.)
– À renforcer : qu’est-ce que je veux faire plus souvent?
(Exemple : lâcher-prise sur certains détails ou prendre des nouvelles d’anciennes relations.)

En général, prévient Helen, les gens sont bons pour commencer de nouvelles choses et pour continuer à agir d’une certaine façon, mais pas tellement pour arrêter. «Pour accomplir ce que l’on vise, il faut faire des choix. Pour faire mieux, il ne faut pas nécessairement faire plus. Bien faire ce qui est prioritaire, c’est vraiment ça le secret.» Pour juger de ce qui est vraiment prioritaire pour soi, tant dans le savoir-faire que dans le savoir-être, il suffit de se poser la question suivante: «en quoi cet objectif va-t-il m’aider à atteindre la meilleure version de moi-même?». Pourquoi ne pas marquer d’un astérisque les objectifs prioritaires dans ces trois listes? Ça aidera pour l’étape suivante!

4. Faire un plan, passer à l’action!

Celles et ceux qui ont tenté de changer de comportement par le passé le savent : il n’est pas si évident de cesser d’agir d’une telle ou telle manière, ni de prendre de nouvelles habitudes. Dans tous les cas, se fier à sa volonté seule n’est pas une option si l’on souhaite entreprendre une réelle transformation. C’est pourquoi, pour chaque objectif prioritaire marqué d’un astérisque, Helen propose d’établir les étapes stratégiques pour les atteindre. Les six questions suivantes peuvent aider à créer ces plans d’action :
– Quelle action dois-je poser pour réussir?
– Quand poserai-je cette action? Dans quelle circonstance?
– Comment cette action m’aidera à atteindre mes objectifs de développement?
– Quels obstacles pourrais-je rencontrer?
– Qui peut m’aider à atteindre cet objectif?
– Sur une échelle de 1 à 10, à quel point suis-je déterminée à passer à l’action?

Ces questions sont bonnes à la fois pour les objectifs de développement de compétences spécialisées ou relationnelles. Mais attention, précise Helen, «le but n’est pas de remplir simplement les cases de ses réponses. Il faut avoir une réelle réflexion. Ce n’est pas un rapport d’impôts où chaque espace doit être dûment rempli!». Donc si une question ne s’applique pas à notre situation, on passe à la suivante!

5. Se donner rendez-vous dans 6 mois

Quand on prend des engagements pour soi, il est bénéfique de revisiter ses objectifs à mi-année pour constater à quel point on progresse, et ajuster le tir au besoin. La solution la plus simple est sans doute de se réserver — dès maintenant! — un rendez-vous avec soi-même à l’agenda.

À nouveau, Helen propose des questions pour que cette séance de mi-parcours soit utile : «Comment j’avance dans mes réalisations? Mes priorités sont-elles toujours les mêmes?»

Pour la coach, à toutes les étapes du bilan personnalisé, mais certainement au moment d’évaluer son avancement, il est important de se féliciter pour le chemin parcouru et de réajuster au besoin, en faisant bien attention à sa voix interne. Elle suggère «de prendre la voix que tu prendrais avec ta meilleure amie que tu adores. La voix critique n’a pas sa place dans les bilans.» En effet, il est important de toujours garder en tête que cette démarche en est une d’amélioration, de développement et non de performance. Bon bilan et bon succès!

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