Alliance inclusive : Les 6 étapes pour devenir un·e allié·e au travail

Alliance inclusive : Les 6 étapes pour devenir un·e allié·e au travail

Si vous cherchez à accroître la mobilisation et la fidélisation du personnel, vous tenez aussi à améliorer la productivité, tout en réduisant le stress et en augmentant le sentiment d’appartenance des employé·es.

Incidemment, il se trouve que vous pouvez y parvenir en favorisant l’alliance inclusive en milieu de travail! Ces résultats positifs sont vécus par tous les membres du personnel, pas seulement par les femmes, les groupes minoritaires et les autres personnes susceptibles de subir de la discrimination.

Comment se fait-il que l’alliance inclusive entraîne des résultats aussi concluants? Dans le State of Allyship Report de 2021, l’équipe de recherche de Change Catalyst l’explique comme suit: «Avoir un·e allié·e peut jouer un rôle déterminant dans la carrière d’une personne. […] Les allié·es peuvent ouvrir la porte à de nouvelles occasions, corriger des pratiques et des systèmes inéquitables, intervenir lorsque des personnes subissent des préjugés et des microagressions, réduire l’incidence des microagressions et de l’exclusion, et travailler ensemble pour créer des lieux de travail plus diversifiés et inclusifs.»

Les avantages de l’alliance inclusive sont bien documentés. Par exemple, dans le cadre d’une étude pluriannuelle menée par Sodexo à l’échelle internationale, on a interrogé plus de 50 000 professionnel·le·s de 70 entreprises pour mesurer l’incidence de l’alliance et de la diversité sur le rendement. Il s’avère que les entreprises dont les équipes de direction ont un ratio femmes-hommes de 40 % à 60 % ont connu une augmentation de 8 % de leurs marges d’exploitation, ainsi qu’une augmentation de 8 % de la fidélisation de leur personnel et de 9 % de la fidélisation de leur clientèle.

Pourtant, bien des gens ne savent pas à quoi ressemble un·e bon·ne allié·e. Bien qu’il soit essentiel de mettre en place des politiques et des programmes en milieu de travail, si la culture ne permet pas à vos employé·es de comprendre à quoi ressemble l’alliance inclusive, vos efforts paraitront performatifs ou contribueront à une plus grande discrimination.

Selon Rachel Thomas, cofondatrice et chef de la direction de LeanIn.Org, pour changer les expériences quotidiennes des gens en milieu de travail, il faut changer la culture et, pour arriver à changer la culture, il faut mobiliser les employé·es à tous les échelons.

Si vous ne savez pas par où commencer, sachez qu’un diagramme en six étapes a été produit par Change Catalyst (nous supposons que vous ne faites pas partie des 3 % qui nient activement le besoin d’alliance)

Observateur·trices et apprenant·es : les premières étapes pour devenir un·e allié·e

Au cours des deux premières étapes, les observateur·trices et les apprenant·es doivent recueillir de l’information sur les expériences et les sentiments des autres. Cela comprend une formation officielle, des occasions d’entendre les histoires de leurs collègues, de la recherche personnelle et du travail intérieur. À ce stade, l’objectif est de mieux comprendre ses propres privilèges, d’apprendre à respecter les besoins de ses pairs et de saisir l’importance de l’alliance dans la correction du déséquilibre.

Par exemple, dans l’étude sur l’ambition féminine menée par L’effet A et Léger en 2020, on a découvert que 60 % des femmes croient que les hommes ne comprennent pas les défis auxquels elles font face en milieu de travail. Pourtant, 70 % des hommes croient que les femmes ont les mêmes occasions professionnelles qu’eux. Comment ces pourcentages changeraient-ils si les hommes en apprenaient davantage sur les expériences des femmes?

Après tout, comme l’explique Tolu Lawrence, vice-présidente de la croissance stratégique et de l’engagement chez Promundo : «Être un·e allié·e n’est pas une identité statique que l’on peut revendiquer. C’est un processus actif et itératif. C’est un choix que l’on doit faire tous les jours et qui se produit non seulement en faisant ce que l’on croit le mieux, mais en écoutant une personne, en validant ses besoins et en suivant son exemple.»

Allié·es et défenseur·es : faire du milieu de travail un espace sécuritaire

Le processus itératif entre en jeu aux troisième et quatrième étapes. Les allié·es et les défenseur·es ont besoin d’un renforcement continu pour soutenir (et occasionnellement réorienter) leurs actions positives.

Par conséquent, ces groupes sont plus actifs. Les allié·es commencent à prendre des mesures pour réduire les dommages involontaires causés par les préjugés et les microagressions. À mesure qu’ils·elles gagnent de l’assurance, iels deviennent des défenseur·es qui mènent des changements à l’échelle systémique. Autrement dit, iels utilisent leur influence pour modifier les politiques, tout en défendant les droits des gens (qu’ils soient présents ou non) et ce qui est juste régulièrement.

Il faut savoir que les membres de groupes sous-représentés, y compris les femmes, les personnes de race noire, les personnes LGBTQIA+ et les personnes handicapées, sont plus de 1,5 fois plus susceptibles de se sentir en sécurité lorsqu’ils·elles ont un·e allié·e au travail. De plus, selon une étude de Deloitte, les employé·es qui travaillent dans des entreprises dont la culture favorise l’alliance et la diversité sont 50 % moins susceptibles de démissionner, 56 % plus engagé·e·s et 167 % plus susceptibles de recommander leur entreprise à d’autres.

Partenaires et activistes: Quand l’alliance inclusive devient plus que seulement prendre parole

Au cours des deux dernières étapes, les partenaires et les activistes sont appelé·es à prendre des risques, voire à faire de l’alliance un objectif professionnel. Cependant, il est possible de faire beaucoup de bien en posant des gestes simples, comme lire sur l’alternance de codes, mentorer un·e membre de son organisation et inviter différentes personnes à participer à la prise de décisions.

Lorsque l’équipe de recherche de Change Catalyst a demandé aux gens ce qu’ils attendaient des allié·es, la majorité d’entre eux ont répondu qu’ils voulaient qu’iels leur témoignent de la confiance, les aident à gagner de l’assurance et leur offrent du mentorat. La première étape est à votre portée dès aujourd’hui!

Author profile

Adriana Palanca

Autrice

Avec plus de 20 ans en rédaction, Adriana est une autrice basée à Montréal. Ses multiples rôles incluent rédactrice-conceptrice, directrice créative, professeure de création littéraire, coach d'écriture, réalisatrice-animatrice de podcast et blogueuse. Elle travaille présentement sur un recueil de nouvelles, sur un mémoire sur son expérience d'Italo-Canadienne, et sur des poèmes divers qui prendront, un jour, une forme complète.