Ilham Lmissaoui : Leadership, humanisme et performance

Pour souligner son dixième anniversaire en 2025, L’effet A lance une série de grandes entrevues avec dix diplômées pour qui ses deux programmes ont eu un impact majeur.
Voici le parcours d’Ilham Lmissaoui, directrice de la deuxième plus grande succursale de la RBC au Québec, et double diplômée de L’effet A en 2017 (pour le Défi 100 jours) et en 2024 (pour le Défi Leadership).
Ilham, qu’est-ce qui vous a motivée à vous inscrire au Défi des 100 jours de L’effet A en 2017?
Marocaine d’origine ayant étudié et commencé ma carrière en France, je suis arrivée au Québec en 2012. Après quelques années à Montréal, j’ai commencé à travailler chez Desjardins. Je cherchais à ce moment-là une formation qui m’aiderait à réaliser mes rêves et ambitions professionnelles. En 2017, je me suis donc inscrite à L’effet A avec beaucoup d’enthousiasme, de curiosité et mon désir d’apprendre habituel!
Comment décririez-vous ce que vous avez vécu durant votre Défi 100 jours?
Ce fut une expérience extrêmement enrichissante! L’effet A m’a d’abord permis de mieux comprendre la culture québécoise et de m’y intégrer. Ensuite, mon parcours a déclenché chez moi un changement profond, autant dans ma posture professionnelle que dans la vision de mon évolution de carrière. J’irais même jusqu’à dire que cette expérience a eu un impact sur ma vie en général, car j’ai aussi pris conscience de forces dont je ne soupçonnais même pas l’existence! L’effet A m’a donc permis d’identifier ces forces, mais aussi les autres aspects à travailler pour devenir la meilleure version de moi-même.
Est-ce que ces apprentissages vous servent encore?
Tous les jours! Je prends même le temps de relire mon cahier de notes de cette époque. Avant de relever un nouveau défi, je le parcours et j’en ressens une grande fierté. Autrefois, je n’arrivais pas à être fière de moi, je ne savais pas exprimer cette gratitude envers mon propre parcours; aujourd’hui, j’en suis capable. Sortir de ma zone de confort, dire ce que je pense sans chercher à plaire à tout prix, voilà d’autres compétences que j’ai développées grâce au Défi 100 jours.
Pourquoi avoir décidé de faire le Défi Leadership de L’effet A, sept ans après avoir terminé votre Défi 100 jours?
Je cherchais une formation pour continuer à avancer et à travailler sur moi-même. Durant ce deuxième parcours, j’ai eu une révélation : pourquoi toujours chercher à prouver ma valeur aux autres? Je la connais déjà, cette valeur! Il y avait en moi un stress constant, la peur de lâcher prise et de perdre mon ambition. Mais j’ai fini par réussir à trouver un équilibre dans tout ça. Aujourd’hui, je ne cherche plus à briller à tout prix et ma valeur ne dépend que de moi. On ne peut pas plaire à tout le monde, et je l’accepte. Dans mes réunions, j’exprime mes idées avec assurance, en sachant qu’elles seront appréciées par certains et contestées par d’autres. Et c’est très bien ainsi.
Ce parcours m’a aussi rappelé un fait qui semble évident, mais qu’on a tendance à oublier : ma carrière est avant tout ma responsabilité. Personne ne peut savoir mieux que soi-même ce qui est bon pour nous. Sans oublier, bien sûr, qu’on peut recevoir des conseils, intégrer des apprentissages, voire découvrir des facettes de nous-mêmes que les autres perçoivent mieux que nous. C’est d’ailleurs ce que je vis actuellement chez RBC : mes collègues et nombreux gestionnaires avec qui je collabore voient en moi des qualités et des perspectives que je n’avais pas forcément envisagées, et nous explorons ensemble mes prochaines orientations de carrière possibles.
J’ajouterai que le Défi leadership m’a permis de confirmer l’idée que l’épanouissement dans mon travail prend et prendra une place importante dans l’évolution de ma carrière, et aussi qu’une bonne leader est celle qui arrive à être humaine et performante. Cet équilibre est primordial pour notre réussite et celle de nos équipes.
Avez-vous un objectif ultime de carrière et si oui, avez-vous défini des étapes, des stratégies pour l’atteindre?
L’élément clé qui me guide, c’est l’inspiration. En passant, mon prénom, en arabe, signifie « inspirer »; c’est la mission que ma mère m’a donnée à ma naissance. Plusieurs femmes leaders de L’effet A et aussi des femmes participantes que j’ai croisées lors de ma formation m’ont beaucoup inspirée, alors j’essaye de faire de même pour mon entourage. RBC bénéficie donc directement de cette passion que j’ai, car je favorise l’éclosion du talent au sein de l’organisation.
Si je ne parviens plus à inspirer les autres dans ce que je fais, je sais qu’il est temps de passer à autre chose. Et cela vaut aussi pour moi-même : si je ne ressens plus de satisfaction, je dois évoluer. Malheureusement, dans d’autres expériences professionnelles, certains managers ne voyaient pas plus loin que leur propre succès immédiat et préféraient retenir les talents plutôt que de les voir s’épanouir ailleurs. Aux femmes qui liront ceci : dès que vous identifiez cette situation toxique, fuyez sans attendre.
Un dernier mot qui s’adresserait plus particulièrement aux 24 000 diplômées de L’effet A, que l’on célèbre à travers cette série de portraits dans les prochains mois?
Ma vision est simple : apprendre à se connaître, travailler sur soi en continu, avoir de l’impact, inspirer les autres et avancer avec authenticité. Tant que ces principes vous guideront, vous saurez que vous êtes sur la bonne voie. Et cessez de chercher la perfection : visez l’excellence dans votre imperfection!