La parfaite façon de se défaire du perfectionnisme
Les femmes professionnelles ont souvent cette perception que le perfectionnisme est un atout pour atteindre ses objectifs. Mais d’où vient cette pression et où nous mène-t-elle ? Pour creuser la question, nous avons rassemblé les opinions et conseils de femmes inspirantes. Selon Sophie Brochu, présidente et chef de la direction d’Hydro-Québec et leader du Défi 100 jours, il faut absolument mettre nos vieux réflexes de côté pour avancer en équipe. Atteindre la perfection ou atteindre la réussite ? Là est la question.
L’art de s’entourer de forces complémentaires
Sophie Brochu, elle, a réussi à mettre son perfectionnisme de côté. Sa méthode : « Il faut déterminer et mettre en lumière nos forces, mais aussi nos angles morts, nos zones de vulnérabilité. Bref, nos faiblesses. Puis, s’entourer de personnes complémentaires dotées des forces que nous n’avons pas. Il ne faut jamais hésiter à s’entourer de gens plus forts que soit », conseille-t-elle.
Ce qu’il faut retenir du conseil de Sophie, c’est sa capacité à transformer ses faiblesses en opportunités plutôt que de les laisser la ralentir. Exit la fille perfectionniste, elle fonce en mettant en valeur ses forces pour avancer.
Individuellement, on ne peut être parfaite, mais une équipe composée de gens avec des forces complémentaires peut l’être.
Se faire connaître… autrement !
Quelle est l’origine de cette tendance au perfectionnisme ? Anne-Cécile Sarfati, ex-rédactrice en chef du magazine Elle France et auteure du livre Être femme au travail, l’explique par le syndrome de la bonne élève. Sur les bancs d’école, les filles récoltent de bonnes notes en étant sérieuses et en s’impliquant activement dans leurs études. Une fois sur le marché du travail, les règles changent. Les femmes ne peuvent plus compter que sur les bons résultats qu’elles obtiennent, elles doivent faire valoir leur travail, négocier et demander à être promues. Sarfati conseille aux femmes de passer plutôt 80 % de leur temps à exécuter leur travail et ainsi libérer un temps précieux pour consolider leur réseau… et faire leur autopromotion. Les hommes le font très bien, qu’est-ce qui nous en empêche ?!
Renforcer sa confiance en soi
Qu’est-ce qui nous arrête ? Selon Katty Kay et Claire Shipman, coauteures du livre The Confidence Code, c’est la confiance en soi qui manque aux femmes pour atteindre leurs objectifs. Par exemple, les femmes vont proposer leur candidature pour un poste lorsqu’elles estiment posséder 80 % des qualifications demandées, alors que les hommes vont le faire avec seulement 50 % des compétences. Pourquoi ? À cause du « fameux » syndrome de l’imposteur, qui les mène souvent à douter d’elles-mêmes et de leur compétences, mais aussi, toujours selon les auteurs, ce serait dû au fait que les femmes ont tendance à «ruminer», elles vont trop penser et analyser au lieu de foncer.
Curieuse d’en savoir plus sur le syndrome de l’imposteur, voici une lecture complémentaire qui pourrait vous éclairer.
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