Comment composer avec un poste qui nous déçoit?

Comment composer avec un poste qui nous déçoit?

Enfin, vous avez décroché le poste pour lequel vous passez des entretiens depuis des mois! D’abord heureux.se et excité.e, votre enthousiasme décline au fil des semaines, pour finalement atteindre le niveau « grosse déception». Que faire quand l’emploi que l’on voulait tant n’est pas à la hauteur de ses attentes ou si peu aligné sur ses compétences? Comment savoir s’il est préférable de réorienter sa perception plutôt que sa carrière? Quelques questions et de la matière à réflexion.

Se poser les bonnes questions

Est-ce qu’il vous arrive de faire toute une montagne d’un tas de contrariétés? Si oui, avant toute décision radicale – comme démissionner avec fracas – on évalue la vraie nature des difficultés. L’objectif est de poser les bons gestes en se posant les bonnes questions. Ainsi, les difficultés rencontrées sont-elles liées au poste lui-même ou plutôt à la situation? Autrement dit, le problème est-il structurel ou conjoncturel? Avec le temps, votre emploi peut-il évoluer ou vous semble-t-il figé dans sa définition actuelle? Autre bonne question à se poser: les aspects négatifs du poste pourraient-ils être compensés par de possibles opportunités d’avancement ou y a-t-il d’autres avantages significatifs à vos yeux (équilibre travail-vie personnelle, etc.)? Prendre le temps de la réflexion, c’est aussi s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une simple et naturelle phase d’adaptation.

Tempérer ses attentes?

Et si c’était normal d’idéaliser un emploi alors que les gens devraient tempérer leurs attentes? S’il est vrai qu’aucun poste n’est parfait, il faut au moins cerner nos objectifs de carrière. Au fond – et au-delà des insatisfactions – que voulez-vous donner et obtenir de ce poste ? «Si on souhaite terminer sa carrière dans une fontion de haute direction, par exemple, on doit se demander: «Qu’ai-je besoin d’améliorer pour devenir le.la meilleur.e leader possible? De quoi mon chemin doit-il être composé?» Selon le contexte, il pourrait s’agir de miser sur différents emplois qui nous donneront l’opportunité de développer ou d’acquérir certaines compétences spécifiques tout au long de notre carrière, et nous permettront de réaliser nos ambitions », recommande la coach Cloé Caron. Une façon de construire sa carrière pas à pas!

Bonifier le poste ?

Tout bien considéré, la nature du poste confirme ce que vous pressentiez: ces responsabilités étriquées tirent votre motivation vers le bas! Qu’à cela ne tienne, toute idée pour bonifier le poste en l’alignant sur vos compétences peut être bonne à prendre et bien accueillie par votre gestionnaire! L’idée? On ouvre le dialogue sur les inconforts ou les incompréhensions reliés à notre rôle. Par exemple, « pendant l’entretien, j’avais l’impression que… Quand vais-je m’en charger ? ». On garde ainsi la conversation ouverte sur des idées neuves d’une manière qui renforce vos compétences et les résultats. Et parfois, simplement élargir son regard sur les autres postes (et personnes) au sein de l’entreprise pourrait bien vous donner un supplément d’idées en termes d’évolution professionnelle dans votre société.

S’adapter, jusqu’où ?

Dans la plupart des cas, intégrer un poste vient avec s’acclimater à son environnement de travail et discerner tous les aspects de son rôle dans l’entreprise. Il peut y avoir des attentes et des regrets à gérer, des tâches ou des responsabilités à mieux cerner, des options à explorer. Mais il y a aussi des signaux à considérer comme un niveau excessif de stress et d’anxiété qui mine durablement votre santé mentale. Il y a aussi des limites à ne pas dépasser qui touchent à l’éthique ou aux droits jusqu’à compromettre vos valeurs. Ces signaux d’alarme sont autant de bonnes raisons de quitter son emploi, explique Gillian Williams, associée et cofondatrice de l’agence de recrutement Monday Talent.

Réflexion faite

Vous avez choisi de rester? Il n’est jamais trop tôt pour aborder avec votre gestionnaire vos attentes, voire d’élaborer un plan de carrière avec iel. Réflexion faite, la décision de quitter votre emploi vous semble-t-elle la plus justifiée ? La désillusion peut laisser place à une vision plus fine de ce qu’on espère vraiment obtenir d’un emploi, croît Erin Grau, directrice de l’exploitation chez workplace Wellness Consultancy Charte, qui observe d’ailleurs, un réalignement des priorités après le contexte de pandémie, comme « le désir de faire un travail significatif, d’atteindre un objectif plus important et de créer de la valeur dans le monde »!

 

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Photo de Myriam Jézéquiel

Myriam Jézéquel

Autrice

Myriam Jézéquel, Ph.D est écrivaine, journaliste, chroniqueuse. Plus de trente publications au Québec et en Europe. Elle donne aussi des cours d'entraînement physique et anime des ateliers de créativité et d'expression par le mouvement, la danse et l'écriture pour libérer l'intuition. Dernière publication en librairie au Québec en janvier 2022 : Écoute-toi de tout ton corps (Éditions Jouvence)