La perfectionniste, l’autre visage du syndrome de l’imposteur

La perfectionniste, l’autre visage du syndrome de l’imposteur

Au départ, Jasmin Ohnmacht s’intéressait au Défi 100 jours… pour ses équipes ! Cette responsable de service en gestion et relations humaines, au département des ressources humaines de La Vaudoise Assurances, cherchait à développer la mixité au sein de son entreprise. Très vite, la jeune cadre hyperactive de 33 ans découvre que la formation la concerne directement et qu’elle pourrait aider, notamment, la petite perfectionniste qui sommeille en elle.

« Je n’étais pas consciente que j’avais moi-même des freins », réalise maintenant la diplômée du Défi 100 jours, l’un des parcours de formation de L’effet A.

Jasmin, comment le Défi 100 jours t’a aidée à identifier tes freins ?

Lors de l’atelier confiance du Défi 100 jours, le récit d’Isabelle Hudon [cofondatrice de L’effet A et ambassadrice du Canada à Paris], m’a ouvert les yeux sur mon propre syndrome de l’imposteur.

On m’a confié d’importantes responsabilités très tôt dans ma carrière. À 21 ans, j’étais déjà responsable hiérarchique, et depuis deux ans, on m’assigne de nombreux projets. Dès que je suis dans ma zone de confort, je peux porter des initiatives sans problème. Et même s’il faut prendre des risques, je fonce ! J’ai donc une certaine confiance en moi.

Toutefois, je reconnais que j’avais tendance à trop en faire par peur de déplaire… Résultat : pour un poste à 90%, je travaillais à 200%. Un excès dû aussi à un remplacement de congé de maladie. Au final, j’avais perdu mon équilibre entre ma vie privée et professionnelle. C’était frustrant : je voyais le travail s’accumuler, j’avais l’impression de ne pas traiter en profondeur les sujets qui m’intéressaient et qui me demandaient du temps.

J’ai compris que m’imposer la perfection, vouloir que tout soit toujours parfait, était une manière de compenser mes incertitudes et mes doutes. Mes exigences disproportionnées envers moi-même devaient m’éviter un feedback négatif.

Quels nouveaux comportements as-tu adoptés grâce au Défi 100 jours ?

J’ai réalisé que « lâcher prise » ne signifie pas renoncer à mes exigences professionnelles, mais les regarder sous une autre perspective. Je me suis fixé comme objectif de ne pas doubler le temps nécessaire à accomplir une tâche par crainte que le résultat ne soit pas à la hauteur de mes attentes souvent trop élevées. Pour chaque tâche, je me questionne : est-ce que l’atteinte de cet objectif requiert réellement toutes ces étapes que je m’impose ? Puis-je en retirer une ? Je dois me rappeler que même si pour moi une réalisation n’apparaît pas totalement aboutie, pour l’ensemble de mes interlocuteurs, elle l’est.

Évidemment, le changement prend du temps. C’est un combat permanent entre mes deux cerveaux. On ne remet pas en cause un fonctionnement de douze ans en un mois. Mais l’impact de ce travail se fait déjà sentir grâce au Défi 100 jours.

Quelle répercussion aura le Défi 100 jours sur ton avenir professionnel ?

Mieux investir mon énergie me permet de réorganiser mon quotidien. Je consacre désormais le temps qu’il faut aux bons projets. La question de la mixité en entreprise, par exemple. Je suis plus en confiance, les autres le sentent aussi, et tout va plus vite.

Prendre conscience de mes freins m’a permis de mettre en place une stratégie pour les surmonter.

Aujourd’hui, grâce à une meilleure gestion de mon temps, je peux aller plus loin. J’ai réalisé que très souvent, les premières barrières sont celles que l’on s’impose à soi-même. Et le perfectionnisme, pourtant régulièrement valorisé, peut s’avérer un immense frein. Et des freins, il y en aura suffisamment sur le chemin !

Isabelle Hudon parlant devant un public, un micro à la main

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L'effet A

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