Lise Verreault ne laisse jamais un dossier inaccompli! Ce dévouement pour son travail lui a valu un nombre incalculable de mandats complexes et sensibles de la part de grands leaders politiques. Elle a occupé bien des postes stratégiques au ministère de la Santé et des Services sociaux. Des accomplissements remarqués qu’elle est encore appelée à répéter, alors qu’elle est à la retraite. Le 10 mars prochain, les membres du Club A auront la chance d’entendre Lise Verreault discuter de son parcours et de l’influence qu’elle a dans des dossiers d’envergure. Mais qu’est-ce qui fait courir la sous-ministre? Portrait d’une femme d’action à la vocation de servir l’humain.

Une (vraie) soif d’action

Maintes fois au cours de sa carrière, Lise Verreault s’est retrouvée au cœur de la tempête des CISSS et dans l’œil du cyclone politique ou administratif. Ainsi en est-il de son rôle à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) ou à la Table de consultation nationale du transport rémunéré de personnes par automobile. Véritable pionnière de la fusion des CHSLD et des CISSS, elle a pris en charge ce dossier épineux au CHSLD de Matane où elle a convaincu les employés du bien-fondé d’une telle opération, quelque chose que ceux avant elle n’avaient jamais pu réaliser. Comment a-t-elle réussi là où ses prédécesseurs ont échoué? Quand elle est interrogée sur ses «superpouvoirs», la sous-ministre rit. «J’ai beaucoup d’énergie et une grande capacité de travail». Déjà enfant, native de Matane, elle enchaînait les heures de ski alpin, d’équitation, jusqu’à entraîner professionnellement des athlètes. Aspirait-elle à des fonctions élevées? Sans plan (véritable) de carrière, elle est animée d’une soif d’action. Les activités sportives, les défis et la compétition impulsent ses énergies vives. Encore aujourd’hui, elle fait provision de force par des activités en plein air. Rien ne l’arrête. «Ça apporte un équilibre», assure-t-elle. Sa propension à prendre des risques la propulse aussi à agir et à décider vite. Le cumul des mandats est à son image : achever ce qui a été commencé. «En fin de compte, je livre», résume-t-elle sobrement.

Savoir entendre, savoir observer

«Je viens du terrain», aime à répéter Lise Verreault. Sa capacité d’écoute et son sens de l’observation, c’est sa boussole! Elle s’adosse à ce qui se dit pour apprendre et comprendre. Elle s’adresse directement aux gens pour changer les choses et mieux avancer. Et, cette façon de faire, à l’évidence, rallie les esprits, même les plus récalcitrants. Les gens se sentent entendus et respectés, c’est l’essentiel. «Être très humaine, très vraie, me permet d’établir des liens de confiance, de travailler avec une approche collaborative». Être à l’écoute n’enlève rien à la haute performance…au contraire! Savoir écouter est une forme d’humanité. Questionnée sur ses modèles féminins, sa maman de 89 ans l’inspire par sa forme physique, son intelligence vive et son esprit positif. Un autre modèle? Sophie Brochu, présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, pour sa personnalité authentique. Une efficacité pleine d’humanité.

Apprendre, toujours!

Son énergie singulière, c’est aussi celle des idées. Lise Verreault ne craint pas d’apprendre. À chaque étape, c’est une constance : «je veux me développer». D’ailleurs, elle nomme son parcours comme étant «une carrière d’apprentissage». Comment composer avec l’administratif, avec le politique, les différents enjeux? «Je m’abreuvais de toutes ces connaissances», confie-t-elle. Un état d’esprit — et ce qu’il faut de curiosité — qu’elle traduit par des principes d’action : 1) «il faut s’entourer de gens meilleurs que soi» ; 2) «ne pas avoir peur de dire qu’on ne sait pas et donner l’heure juste» ; 3) «savoir lire son environnement pour doser ce que les gens ont la capacité de prendre». Alors qu’en avril 2021, elle est nommée présidente-directrice générale par intérim du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSS), elle trouve des énergies nouvelles avec l’envie de redonner. «J’ai reçu beaucoup. J’ai appris beaucoup». Elle a le goût de revenir «au terrain» comme avant. Elle a conscience de la force de son réseau pour activer le changement. Elle a la volonté de continuer pour améliorer les services offerts à la population. De quoi nourrir encore son inépuisable énergie. Une énergie en mouvement qui déploie tous les possibles. Tant qu’il y a à faire, sa retraite bien méritée peut bien attendre un peu…

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