77% des employé·es affirment être des allié·es au travail.

Mais qu’en est-il vraiment? Qu’est ce que cela signifie d’être un·e allié·e? Selon le State of Allyship Report de 2021 de Catalyst, un·e allié·e est une personne qui apprend, qui fait preuve d’empathie (en lisant, en observant et en écoutant les expériences vécues par d’autres personnes) et qui agit au nom de quelqu’un d’autre (en s’engageant et en intervenant) en tant que défenseur, en laissant parfois même sa place aux personnes qu’iel défend pour qu’elles s’épanouissent et en supprimant les barrières qui freinent les individus faisant partie de groupes sous-représentés. Quelle est la recette donc pour être un bon·ne allié·e? Nous vous la dévoilons ici!

Étape 1: S’éduquer

Être un·e allié·e commence par s’éduquer. Pour ce faire, il faut commencer à se responsabiliser sur le devoir de s’informer sur la réalité de ceux qui nous entourent. Selon Benjamin Pastorelli, Doctorant en Psychologie et enseignant à l’Université Jean Jaurès et à l’Institut Catholique de Toulouse, en comprenant les enjeux que rencontrent les personnes en situation de minorité, on se sensibilise à leur vécu! On prend conscience des enjeux qu’ils rencontrent en milieu de travail, mais aussi dans leur vie. Attention toutefois à ne pas demander aux gens qui vivent ces problématiques de nous éduquer en nous racontant leurs expériences. Il est de notre responsabilité de consulter des ressources qui nous permettront de mieux comprendre leur réalité, mais aussi de s’éduquer sur le sujet  en écoutant bien les histoires qui nous entourent.

Étape 2 : Reconnaître ses privilèges

Avez-vous un·e collègue qui adapte sa façon de parler au travail? Ou peut-être avez-vous déjà touché sans permission les cheveux frisés d’un·e collègue parce que vous les trouviez si beaux? Voici un exercice intéressant à faire. Assoyez-vous et prenez 10 minutes pour répondre à cette liste de privilèges. Quel est votre score? Est-il plutôt élevé ou plutôt bas? Une fois que vous avez obtenu votre pointage, prenez conscience de vos angles morts au travail. Reconnaître que nous sommes peut-être plus avantagé·e que d’autres collègues peut parfois blesser légèrement notre égo, mais c’est aussi une occasion d’utiliser ses avantages pour aider ceux et celles qui le sont moins.

Étape 3 : Accepter la rétroaction

Lorsqu’on veut être un·e allié·e, il faut s’attendre à recevoir de la rétroaction sur nos actions et aussi en demander. Si quelqu’un vous approche et vous offre un commentaire constructif sur votre comportement, ne vous fâchez pas. Prenez le temps d’écouter et d’accepter le commentaire. Personne n’est parfait, mais tout le monde peut s’améliorer. Interrogez plutôt la personne sur comment vous pouvez mieux faire la prochaine fois. Cela bâtira un lien de confiance entre vous et la personne concernée.

Étape 4 : Devenir une personne de confiance

Comment devenir une personne de confiance dans un contexte professionnel? C’est simple! Il suffit de se rendre disponible à l’écoute et activement prêter l’oreille aux expériences vécues par les personnes autour de vous.

Étape 5 : Faire de la place pour la diversité à la table

Vous prenez place lors d’une réunion et vous trouvez qu’il manque de voix diverses? Pourquoi ne pas prendre l’initiative d’inviter des personnes différentes dans ces rencontres? C’est prouvé, les équipes de travail hétérogènes sont plus intelligentes, plus productives et plus performantes que les équipes homogènes. De la même manière, les entreprises qui font de la parité leur cheval de bataille sont 15% plus susceptibles d’obtenir de meilleurs résultats financiers que la moyenne de leur secteur. Lors de votre prochaine réunion, saisissez l’occasion pour vous décentraliser de la discussion et poser des questions qui mettront en valeur vos collègues. Un·e véritable allié·e mettra le projecteur sur ses collègues pour leur permettre de briller!

Étape 6 : Devenir un·e sponsor

Si vous faites déjà de la place à la diversité lors des réunions, c’est le moment de passer à la prochaine étape et de prendre le rôle de sponsor. Mentorez quelqu’un qui ne vous ressemble pas et en qui vous croyez. Ouvrez des portes à des personnes qui n’ont pas toujours les mêmes opportunités que vous. Vantez les qualités et les accomplissements de vos collègues qui passent inaperçu·es. C’est l’occasion de mettre en lumière celles et ceux qui travaillent dans l’ombre et de leur montrer votre soutien!

Étape 7 : Bâtir une communauté d’allié·es

Amenez la discussion plus loin et prenez des actions concrètes au travail en bâtissant une communauté d’allié·es. Vous n’êtes pas seul·e à avoir le désir de contribuer positivement à la culture de votre entreprise et au bien-être de vos collègues. En créant un comité d’allié·es, vous transformerez les politiques de diversité et d’inclusion de votre organisation en véritables gestes tangibles qui garantiront des victoires pour tous et toutes!

En appliquant ces principes dans votre vie professionnelle, vous serez dans l’action et vous deviendrez une personne de confiance pour vos collaborateurs et collaboratrices qui sont différent·es de vous. Mais n’oubliez pas: personne n’est parfait. Si il y a des anicroches durant votre parcours d’allié·e, n’abandonnez pas. Continuez. Vous n’en serez  que plus apprécié·e puisque l’important, c’est de toujours soutenir les autres, même s’il y a des obstacles. Prêt·es à changer votre milieu de travail?