«J’ai travaillé dans de nombreux endroits où la haute performance primait», raconte Emma Seppälä, directrice du Centre de recherche sur l’altruisme et la compassion de l’Université de Stanford. De Silicon Valley à New York, elle a croisé beaucoup de gens qui, à la quête de la réussite, se négligeaient complètement.

Miser sur le bonheur

Le problème, soutient Erik Giasson, ex-financier à Wall Street devenu propriétaire de l’école de yoga Wanderlust à Montréal, c’est que depuis la petite enfance, on est encouragé à faire plus pour avoir mieux. On vit dans l’attente de cette inaccessible étoile — la promotion, la maison, le conjoint parfait — qui nous apporterait «enfin» le succès. Et ultimement, le bonheur. « On pense que la réalisation de soi repose sur des facteurs extérieurs », disait-il lors de la conférence Next 2016.

Or, selon Mme Seppälä, pour trouver ce fameux succès, il faudrait d’abord miser sur… le bonheur!

De nombreux bénéfices

Dans son livre The happiness track : how to apply the science of happiness to accelerate your success, elle soutient qu’en plus d’avoir un impact sur notre vie personnelle et professionnelle, prioriser le bonheur aurait de nombreux bénéfices. Par exemple, cela augmenterait notre intelligence émotionnelle et sociale. Être heureux améliorerait aussi notre productivité, notre résilience et notre créativité. Finalement, cela amplifierait l’influence positive qu’on exerce sur nos pairs.

Quoi faire alors pour y arriver, à ce fameux bonheur? Cessez de courir. D’étirer vos journées à n’en plus finir. Travaillez fort. Travaillez bien. Surtout, misez sur les clés susceptibles de vous mener au sommet… le sourire aux lèvres!