5 femmes de tous horizons qui inspirent Déborah Cherenfant

5 femmes de tous horizons qui inspirent Déborah Cherenfant

En 2011, alors qu’elle était une jeune entrepreneure, Déborah Cherenfant a lancé le blogue Mots d’Elles pour raconter les histoires de succès de femmes dans le milieu des affaires. En quête de modèles pour nourrir sa propre ambition professionnelle, elle est allée à leur rencontre pour s’inspirer et apprendre.

«Ça donne espoir [d’avoir des modèles], parce que tu les vois le faire, alors tu te dis que c’est possible, que tu peux y arriver aussi», explique-t-elle. Si elle a eu la chance d’être entourée de modèles qui lui ressemblent alors qu’elle vivait en Haïti, elle constate que les personnes issues des minorités qui vivent au Québec n’ont pas toutes cette chance.

Maintenant présidente de la Jeune chambre de commerce de Montréal, directrice régionale, Femmes entrepreneures, à la Banque TD et leader de L’effet A, pense-t-elle être devenue un modèle pour les autres? «Je n’ai pas ce leitmotiv, mais je trouve important de montrer à ma nièce que c’est possible et normal d’occuper ces rôles, de prendre la parole, voire de passer à la télé!»

Nous avons demandé à Déborah de nous présenter des femmes d’ambition — des roles models — qui la guident, la font rêver et la poussent à se dépasser. Voici cinq personnalités de tous les horizons — pas seulement du monde des affaires! — de qui s’inspirer.

Régine Laurent

«La première qui me vient en tête, c’est non seulement un modèle de réussite, mais aussi un modèle à suivre. Pour moi, c’est un roc.» Née en Haïti, Régine Laurent a œuvré comme infirmière et syndicaliste, notamment en tant que présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). Tout au long de sa carrière, elle a revendiqué de meilleures conditions de travail pour ce milieu majoritairement féminin. Plus récemment, elle a présidé la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse. «J’admire sa force de caractère, sa prise de parole libérée, son intégrité. Elle impose le respect. Et même si elle évolue dans un milieu totalement différent du mien, c’est quelqu’un qui m’inspire à être comme elle», commente Déborah, mentionnant qu’il n’est pas anodin qu’il s’agisse d’une femme noire présente dans l’espace public.

Joanna Chevalier

Déborah suit avec intérêt le parcours de cette jeune entrepreneure montréalaise, aussi connue sous le pseudonyme Hanna Che, depuis plusieurs années. Elle est la cofondatrice de l’organisme Never was average, un espace inclusif de création et de discussion pour les personnes issues des communautés autochtones, noires et minoritaires. «Elle m’impressionne par le chemin détourné qu’elle emprunte pour engager des conversations importantes. Je trouve ça essentiel, surtout dans la période actuelle.» À travers des événements, des formations et du contenu en ligne, Joanna Chevalier soutient et valorise la contribution d’une communauté trop souvent marginalisée.

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Justina Blakeney

Du côté américain, la designer, entrepreneure et autrice Justina Blakeney incarne un idéal de vie qui fait vibrer la créativité de Déborah: «Ce qui m’interpelle d’abord, c’est son univers : les couleurs, les imprimés, les motifs. C’est aussi le mien!» En effet, Atelier Coloré, l’entreprise qu’elle a lancée en 2012, pourrait être la petite sœur montréalaise du Jungalow de la Californienne Justina Blakeney, qui affiche un style de vie boho et coloré issu de ces racines multiethniques. Ce qu’elle apprécie de cette femme d’affaires couronnée de succès? «Son authenticité sans filtre, elle s’assume!»

Christiane Taubira

Personnalité politique française originaire de la Guyane, Christiane Taubira a grandement influencé la vie de Déborah, entre autres dans la construction de son identité en tant que femme noire. «J’ai eu le privilège de l’avoir en entrevue en 2016 pour Mots d’Elles. Son éloquence, ses valeurs, ses combats… Ça m’habite encore cinq ans plus tard», relate-t-elle avec émotion. C’est grâce à Christiane Taubira que le mot «esclave» a été remplacé par «personne mise en esclavage» dans son vocabulaire — une façon de mieux décrire le rapport de pouvoir en jeu. «On est entiers, on occupe l’espace et on n’a pas à s’excuser d’y être. C’est ce que Christiane Taubira m’inspire.»

Diane Gistal

Travailleuse culturelle et commissaire indépendante, Diane Gistal est la fondatrice de Nigra Iuventa, une organisation montréalaise qui promeut les cultures et l’histoire afrodescendantes à travers les arts visuels et médiatiques. Son dernier projet, intitulé Joie Noire Mtl, se veut un mouvement rassembleur et créatif, présentant les membres des communautés noires sous un angle humain, positif et lumineux. Déborah salue son impact dans un domaine où ces personnes sont souvent peu vues ou entendues au Québec: «Elle a intégré le milieu des arts et elle arrive à le décloisonner. Et elle le fait avec élégance, éloquence et joie!»

Bonus
Isabelle Hudon

Déborah aspire à un parcours professionnel semblable à celui de la cofondatrice de L’effet A. «Isabelle Hudon a la carrière que je veux avoir!», lance-t-elle en riant. Déjà les parallèles sont manifestes: la présidence d’une chambre de commerce et une institution financière figurent déjà sur son CV. «Je ne m’en cache pas, la diplomatie m’intéresse!» À suivre…

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Photo de Marianne Prairie

Marianne Prairie

Autrice

Productrice, réalisatrice et autrice, Marianne Prairie explore tout le panorama du monde médiatique et interactif depuis plus de 15 ans. Fièrement féministe, son engagement social s’exprime à travers ses projets créatifs et ses multiples collaborations.