Diane Lafontaine, la curieuse qui n’a pas froid aux yeux

Diane Lafontaine, la curieuse qui n’a pas froid aux yeux

De l’Agence spatiale canadienne à la Financière Sun Life en passant par Radio-Canada, Diane Lafontaine a un parcours hors du commun. Curieuse de nature, la chef de l’exploitation chez Rise People, qui est aussi leader du Défi Leadership, n’hésite pas à explorer de nouveaux domaines, même s’ils lui sont inconnus. Elle nous dévoile ses trucs pour gérer une équipe dont l’expertise lui est peu familière.

Quand la curiosité mène ses choix professionnels 

«C’est dans ma nature d’aimer apprendre de nouvelles choses. Quand des opportunités sont arrivées, je me suis toujours demandé “est-ce que ça me tente ?”, “est-ce que ça a l’air intéressant pour moi ?” et “est-ce que je vais apprendre ? ”. Si je répondais oui à ces questions, j’y allais», résume-t-elle en riant.

Celle qui a complété un baccalauréat en sciences et un en communications souligne que son nouveau mandat, chez Rise People, se distingue de ses précédents.

«C’est probablement le changement de carrière le plus déstabilisant pour moi, admet la gestionnaire. J’ai toujours travaillé dans de grandes organisations très structurées. Là, j’avais envie d’une aventure de type entrepreneuriale. Tout est à bâtir. C’est ce que je voulais, mais je n’imaginais pas que la réalité de la très petite entreprise serait à ce point différente. Je dois apprendre à fonctionner dans cette dynamique.»

Malgré tout, Diane n’a jamais douté de ses choix. «Je me pose continuellement des questions au quotidien, mais je ne suis pas quelqu’un qui regarde en arrière.» 

Propulsée par l’envie de comprendre

S’investir dans une nouvelle industrie peut s’avérer aussi stressant que stimulant. Pour éviter le syndrome de l’imposteur, Diane croit qu’il faut d’abord écouter, poser des questions et avoir envie de comprendre comment les choses fonctionnent. 

Je n’ai jamais eu peur de m’entourer de gens forts et brillants. Je suis souvent celle qui en connaît le moins quand j’arrive dans un nouveau poste. Il faut faire preuve de beaucoup d’humilité dans ces circonstances! D’entrée de jeu, je dis à mon équipe que je suis là pour apprendre avec eux. Mon rôle est d’aider à développer la stratégie d’affaires et les balises de notre succès en tant qu’équipe.

Selon elle, cette envie de comprendre fait en sorte qu’un nouveau gestionnaire s’intéresse aux employés, à leurs passions, à ce qu’ils aimeraient améliorer au sein de l’entreprise. Celui-ci peut ensuite poser un regard sur la compagnie et développer sa vision. 

«Tu ne maîtrises peut-être pas le milieu, mais tu maîtrises la vitesse à laquelle tu vas prendre tes décisions. C’est sain de s’accorder du temps pour bien connaître l’organisation avant de mettre en place de nouvelles mesures. Il faut se fier à son jugement», ajoute-t-elle.

Une approche transparente

Peu importe le secteur, l’approche de Diane se base sur la transparence et l’ouverture.

«J’explique d’où je viens, quelles sont mes valeurs et comment je travaille. Je rencontre les gens un par un, je regarde les priorités et les problèmes avec eux. Tu rallies les employés au fur et à mesure! Certains vont aimer ton histoire dès le début, ton parcours ou ta personnalité. D’autres vont ensuite aimer une de tes décisions.» 

Pour la leader de L’effet A, il est d’ailleurs primordial d’expliquer ses prises de position. «C’est un truc de coaching que je répète sans arrêt aux gestionnaires avec qui je travaille. C’est très important de préciser les éléments qui ont mené à une décision pour que tout le monde comprenne la logique derrière. Sinon, il y a place à l’interprétation.»

Parce que les beaux discours ne suffisent pas, Diane s’assure en outre d’obtenir rapidement deux ou trois résultats concrets dans un nouveau poste. 

Bien s’entourer

Au fil de sa carrière, la leader a pu compter sur le soutien de plusieurs personnes. «J’en ai toujours eu au sein de l’organisation et à l’extérieur, dit-elle. J’ai eu des mentors et des sponsors. J’ai aussi utilisé deux fois l’aide d’un coach professionnel. Je crois beaucoup au développement par l’expertise des autres. Des fois, tu as le sentiment d’être dans le brouillard et tu as besoin d’un regard extérieur. Quelqu’un qui va te poser d’autres questions pour t’amener vers d’autres pistes de réflexion et de solution.»

La transparence, l’ouverture, la curiosité — et les nombreuses remises en question — ont conduit au succès de Diane Lafontaine. Nul doute que la même formule l’amènera à briller aussi dans son nouveau poste.

Suivez-nous sur FacebookTwitterLinkedIn, et Instagram. Vous pouvez également vous abonner à notre infolettre.

auteure émilie Laperrière souriante

Émilie Laperrière

Autrice

Petite, Emilie Laperrière voulait devenir correspondante en Russie. Elle est plutôt devenue journaliste indépendante, pour son plus grand plaisir. Depuis 2008, elle écrit sur toutes sortes de sujets, de l’architecture au monde du travail.